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Isolation des maisons anciennes dans le Gers : éviter les ponts thermiques

  • Photo du rédacteur: Nina Lupacc
    Nina Lupacc
  • il y a 1 jour
  • 3 min de lecture

Les maisons anciennes dans le Gers ont leur charme, mais isoler correctement peut vite devenir un casse-tête. Murs en pierre, combles pas accessibles, vieux planchers… si on ne fait pas attention, on se retrouve avec des zones froides, de la condensation et des factures de chauffage qui explosent. Ici, on vous donne des repères fiables : ce que vous pouvez constater vous-même et ce que vous pouvez demander à un professionnel.


photo des combles à isoler - avant chantier

  1. Repérer les points faibles

Les situations qu'on retrouve souvent :

  • Des murs en pierre ou briques anciennes non isolés → froid l’hiver, murs qui suintent parfois.

  • Des combles perdus avec un vieux plancher et zéro isolant → grosse perte de chaleur.

  • Des fenêtres simples ou trop ancienne et vitrages mal posés → infiltrations d’air, condensation.


Ce que vous pouvez vérifier vous-même :

  • Sensations de parois froides quand vous posez la main.

  • Condensation récurrente sur les vitres.

  • Courants d’air près des plinthes et encadrements de fenêtres.

  • Test de fumée : une petite bougie ou stick d’encens près des fenêtres et jonctions, ça montre tout de suite les micro fuites d’air.


Ce que le pro peut réaliser :

  • Test de la porte soufflante (infiltrométrie) : mesure précise des infiltrations d’air. Ce test est reconnu en France (obligatoire en construction neuve depuis la RT 2012) et peut aussi être fait en rénovation pour savoir où traiter en priorité.

  • Caméra thermique : très utile en hiver pour voir immédiatement les déperditions. Souvent utilisée par des bureaux d’études ou des diagnostiqueurs indépendants.

  • Thermographie infrarouge extérieure : certains organismes la proposent pour repérer les zones de déperditions sur l’enveloppe d’un bâtiment.


👉 Ce sont des tests qui ne sont pas faits partout, mais si vous avez un gros projet d’isolation, les demander peut éviter des erreurs coûteuses.


Corentin implante les suspentes sur les solives en bois de la toiture


2. Techniques d’isolation efficaces

Murs intérieurs

  • Les plus utilisés ces dernières années : laine de roche, laine de verre, polystyrène expansé.

  • Installation pratique : on fixe les isolants sur des rails ou plots (à l'ancienne), en laissant un petit espace pour que le mur “respire”. Ça évite moisissures et condensation.

Combles perdus

  • Soufflage de laine minérale ou cellulose → rapide, homogène et idéal pour les endroits difficiles d’accès.

  • Pose de panneaux rigides ou déroulé → en simple ou double épaisseur croisée (plus performant). Cette technique supprime quasiment tous les ponts thermiques et validée par l’ADEME.


    Exemple concret : à Gimont, un client se plaignait d’un coin froid près d’une fenêtre. Le problème venait d’un mur de refend non isolé. Nous avons isolé tout le pan de mur : fini la paroi glacée, la température est devenue homogène dans toute la pièce.


Planchers bas

  • Même si ce n’est pas systématique dans nos chantiers, il existe des solutions d’isolation sous dalle ou entre solives, à connaître. Elles sont surtout utiles dans les maisons avec caves ou vides sanitaires accessibles.



3. Éviter les ponts thermiques ?

Les ponts thermiques se forment aux angles, encadrements de fenêtres et jonctions murs/plafonds.

  • Le point clé, c’est la continuité de l’isolant : pas de rupture, même sur les zones difficiles.

  • Aux fenêtres, un vrai détail important est le traitement des tableaux : autrement dit, ramener l’isolant sur les côtés de l’ouverture (même sur quelques centimètres). Cela évite que le cadre reste froid et que la condensation apparaisse dans les angles.

  • En combles, bien croiser les couches d’isolant et ramener l’isolant jusqu’aux murs périphériques, c'est le top du top !


👉 Ces détails sont souvent oubliés, mais ce sont eux qui font la différence entre une maison “à moitié isolée” et une maison confortable.


Nina qui pose le pare vapeur au laser dans les combles perdus sous rampants


4. Bonnes pratiques et vérifications finales

  • Installer un pare vapeur côté intérieur chauffé pour éviter que la vapeur d’eau traverse l’isolant. C’est une protection obligatoire dans les règles de l’art (DTU 31.2 et DTU 25.41).

  • Vérifier que la ventilation est fonctionnelle (VMC, aérations hautes et basses). Une maison isolée sans bonne ventilation devient vite humide.

  • Après travaux, le bon réflexe est de surveiller les parois et l’air ambiant : si vous n’avez plus de condensation, que les murs ne sont plus froids au toucher et que la température est stable, c’est un bon signe que l’isolation est efficace.


    Exemple concret : sur une maison à St Puy, on a posé le pare vapeur et isolé les murs et plafonds des combles perdus sous rampants. Quelques jours après, le client nous a dit que la pièce principale restait fraiche, même avec des températures excessives de cet été 2025, et que la chaleur n’était plus un problème.


Conclusion

Isoler une maison ancienne dans le Gers, ce n’est pas juste mettre un isolant partout. Il faut repérer les points faibles, choisir la bonne technique pour chaque zone et vérifier le résultat sur le terrain. Avec ces méthodes, on évite les ponts thermiques, on gagne en confort et on réduit la facture de chauffage.



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photo du pare vapeur fixé au laser sur le plafond sous rampants du chantier d'isolation sur St Puy
photo après l'isolation finie des combles - placo et enduit apparents



 
 
 

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